Comment associer RSE et bien-être au travail ?

Le monde du travail doit faire face à de nombreux enjeux, dont certains sont inhérents à son existence. En effet, une entreprise utilise les ressources de ses salariés, et doit être en mesure de leur offrir un environnement de travail accueillant et n’altérant pas leur santé physique et leur santé mentale.

 

Par ailleurs, les activités des sociétés et les outils de production ont un impact avéré sur l’environnement, des émissions de CO2 aux pollutions diverses qu’elles dégagent. Nous verrons dans cet article comment mettre en œuvre des programmes de bien-être au travail et y associer une démarche RSE ambitieuse.

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RSE et bien-être au travail : une convergence d’objectifs

Qu’est-ce que la RSE ?

La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) désigne l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec les parties prenantes. L’objectif est que l’entreprise ait un impact positif sur la société tout en restant viable économiquement. En d’autres termes, il s’agit d’une contribution d’importance pour assurer le développement durable, la protection environnementale ainsi que le bien-être des salariés. Elle est déroulée selon quatre volets : environnementaux, sociaux incluant le bien-être des salariés, gouvernance et économiques.

Qu’est-ce que le bien-être au travail ?

La notion de bien-être au travail repose sur la satisfaction d’un salarié dans son emploi, au sein d’une entreprise. Ce qui est recherché ici, c’est un état d’esprit positif, une vision de son travail engageante et agréable. Un collaborateur qui se sent à sa place dans sa fonction, légitime et est heureux de remplir ses missions dans une équipe correspond à cette idée du bien-être en entreprise. Des programmes initiés dans certaines sociétés visent à améliorer ou conforter la santé physique et mentale de leurs employés, et plus généralement leur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Comment RSE et bien-être au travail convergent-ils ?

La convergence entre RSE et bien-être au travail réside dans la reconnaissance que le capital humain est au cœur de la performance durable d’une entreprise. La notion de RSE comprend une partie tournée vers le bien-être des salariés. Les nombreux indicateurs sociaux utilisés pour évaluer une politique de responsabilité sociétale des entreprises en témoignent : satisfaction des employés, diversité et inclusion, sécurité et santé au travail… Ainsi, un programme de bien-être en entreprise peut tout à fait s’intégrer aux nombreuses mesures d’une stratégie RSE ambitieuse. 

Comment associer RSE et bien-être au travail ?

Les outils pour mettre en place une politique de bien-être au travail dans le cadre de la RSE

L’essentiel du travail est de bien comprendre les problèmes et les enjeux auxquels sont confrontés les salariés, afin d’y répondre efficacement. Cela passe donc par plusieurs étapes :

 

  1. L’écoute : La réalisation d’enquêtes régulières et anonymes auprès du personnel permet de faire remonter les attentes des collaborateurs en matière de bien-être et, plus globalement, vis-à-vis des objectifs RSE.
  2. La définition des objectifs : Sur la base des retours d’enquête, mais aussi des échanges quotidiens entre managers et salariés, il convient de déterminer les objectifs de bien-être, en les priorisant.
  3. L’organisation du suivi : Pour chaque objectif, des indicateurs doivent impérativement être produits, à des fins d’évaluation. En effet, l’efficacité des actions qui seront mises en place sera mesurée. En fonction de l’évolution des indicateurs, certaines actions pourront être abandonnées au profit de nouvelles idées.
  4. La formation de l’encadrement à la RSE et au bien-être de leurs collaborateurs. La politique RSE et le bien-être des salariés sont une affaire collective, qui doit être relayée à tous les niveaux dans l’entreprise. Les managers doivent donc y prendre une place importante.
  5. Éventuellement, en particulier dans les grandes entreprises, la nomination d’un chief happiness officer, ou CHO. Son rôle : participer à rendre les salariés « heureux » et performants. Sa position transverse dans l’entreprise lui permet d’être à l’écoute de chaque salarié. Capable de répondre directement à des petites demandes, il doit travailler avec le service RH lorsqu’il est question d’organisation et de conditions de travail. Il est à la fois le facilitateur et l’ambassadeur des salariés devant la direction.

Les principales thématiques conciliant RSE et bien-être au travail

En règle générale, en matière de bien-être inclus dans une politique RSE, on identifie cinq grands sujets. 

 

  • L’équilibre vie privée — vie professionnelle,
  • La diversité et l’inclusion,
  • La santé et la sécurité au travail,
  • L’environnement de travail
  • L’engagement des salariés dans les actions RSE et bien-être au travail.

Pour y répondre, de nombreuses actions peuvent alors être proposées.

10 idées d’actions pour développer la RSE et le bien-être au travail

Voici 10 idées d’actions concrètes pour faire avancer la question du bien-être au travail dans une politique de responsabilité sociale des entreprises. 

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1. Organiser des challenges et défis entre les collaborateurs.

Déployez une application de challenges sportifs, de défis photo ou de quizz à partager. Ces défis peuvent être lancés dans le cadre d’actions solidaires par exemple. Cette approche innovante offre des avantages significatifs pour la RSE, notamment en favorisant le bien-être physique et social des collaborateurs tout en soutenant une dynamique d’équipe positive et engagée.

2. Proposer des programmes de fitness et de bien-être physique en entreprise.

Des cours de yoga , ou de fitness sur le lieu de travail encouragent vos collaborateurs à rechercher leur bien-être physique, contribuant à leur santé et à leur performance générale. 

3. Mettre en place une politique de télétravail flexible

Offrir la possibilité de télétravailler améliore l’équilibre vie professionnelle/vie privée des employés, réduit les émissions de CO2 liées aux déplacements, et permet de diminuer la taille des bureaux, réduisant ainsi l’impact immobilier. De nombreuses entreprises se sont calées sur un ratio de 3 jours de télétravail et 2 jours de présence en entreprise.  

4. Introduire un compte épargne temps

Cela permet aux salariés de gérer leurs congés en fonction des périodes de charge de travail et de leurs impératifs familiaux et extra-professionnels. Pour réussir, cette fonction doit être la plus souple possible, et laisser les salariés prendre leurs congés lorsqu’ils le souhaitent.

5. Promouvoir l’équité et la parité

Assurer l’équité salariale et promouvoir la parité hommes — femmes est une affaire qui concerne au premier chef la direction et les services RH. Dans les recrutements, la mobilité interne comme au niveau de la grille salariale, cette politique doit être communiquée et transparente. Elle doit mener à une parité à tous les niveaux, et tout d’abord au sein du management. 

6. Pratiquer une politique d’inclusion et favoriser la diversité.

Seniors, personnes en situation de handicap, collaborateurs de toute origine et de tout genre doivent trouver leur place dans l’entreprise. Cette variété de profils crée une culture d’entreprise inclusive et positive, qui se ressent dans l’ouverture des équipes et une plus grande adaptation aux défis professionnels.  

7. Créer des conditions de travail agréables.

Optimiser l’éclairage des bureaux avec des lumières douces et adaptatives à la lumière du jour, veiller à ce que la qualité de l’air soit assurée par une bonne ventilation, trouver le bon ratio chauffage/température/économies d’énergie, tout cela contribue à une meilleure productivité par le simple jeu d’un confort ressenti.

8. Mettre à disposition des salariés du matériel de bureau adapté à leurs besoins.

Par exemple, certains collaborateurs souffrant de maux de dos seront heureux de disposer de bureaux assis-debout ou de fauteuils ergonomiques. 

9. Aider les salariés à se libérer de contraintes inutiles

L’entreprise peut, par exemple, proposer des actions de « détox mail » : suggestion de gestion de la boîte mail professionnelle, ajout de filtres antispams, suppression des alertes, détermination d’un seul créneau quotidien pour gérer les mails, etc. Cela permet de diminuer de plus de 50 % le temps passé à interagir avec la boîte mail. 

10. Création d’espaces de travail verts

L’aménagement d’espaces de travail qui intègrent des éléments naturels, assurent une bonne qualité de l’air et offrent des zones de repos, contribuent à un environnement de travail sain et stimulant.