Bonheur au travail : 9 idées pour l’améliorer

Si travailler pour gagner sa vie reste un impératif, la notion de travail a cependant beaucoup évolué ces dernières décennies. Un salarié y consacre près de 20 % de son temps.

Dans une société focalisée sur la performance et l’épanouissement personnel, il est devenu insupportable de ne pas trouver dans son travail un sens et, d’une certaine manière, un moyen d’épanouissement. La popularité des programmes de qualité de vie au travail ainsi que la prise en compte d’un risque de souffrance au travail en sont des signes tangibles.

Mais est-il possible d’aller plus loin ? Autrement dit, le bonheur au travail est-il un objectif réaliste ? Découvrons ensemble quels moyens adopter à cet effet.

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Bonheur au travail : de quoi parle-t-on ?

La notion de bonheur est extrêmement subjective, chaque personne en ayant une définition spécifique, qui peut par ailleurs évoluer au fil du temps. Mais il existe cependant des constantes autour desquelles s’agrègent les principaux éléments définissant le bonheur : état de contentement durable, satisfaction de ses aspirations et de ses désirs. Le bonheur au travail peut alors être défini comme l’état de contentement et de satisfaction qu’une personne ressent dans son environnement professionnel

 

Ce sentiment est souvent le résultat d’un bon équilibre entre les exigences du poste, les aspirations personnelles et la reconnaissance obtenue au sein d’une entreprise. Il peut englober divers aspects matériels tels que la rémunération ou les conditions matérielles d’exercice du travail, etc., et des éléments plus psychologiques et relationnels, comme les rapports avec les collègues et la hiérarchie, l’autonomie dans les tâches, ou encore la possibilité d’atteindre un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. 

 

Une entreprise qui cherche à cultiver le bonheur de ses collaborateurs au travail en retire de nombreux avantages.

12 raisons de cultiver le bonheur au travail

Les six avantages d’une culture du bonheur au travail pour les salariés

Si la mise en œuvre d’une politique de « bonheur » au travail engendre de nombreux bénéfices pour les salariés, certains ont des répercussions particulièrement profondes sur leur vie.

1. Entretenir sa santé.

Les employés qui se sentent heureux au travail tendent à avoir moins de problèmes de santé. De nombreuses études scientifiques montrent que le bonheur libère des hormones bonnes pour le système immunitaire. De plus, il contribue à une alimentation et des comportements équilibrés, moins à risque. 

2. Réduire le stress.

Si nous avons tous besoin d’une certaine tension pour agir et nous sentir pleinement en vie, certains niveaux de stress sont délétères. Un environnement de travail positif et encourageant aide à minimiser le « mauvais » stress, protégeant ainsi la santé.

3. Améliorer les relations interpersonnelles.

Lorsque tout est fait pour que chacun puisse avoir une activité aussi épanouissante que possible, les tensions entre collègues diminuent naturellement. À la compétition et aux pratiques agressives viennent se substituer une meilleure empathie et une certaine bienveillance. Un moyen d’aller vers plus de sérénité.

4. Augmenter la motivation.

Le plaisir au travail est un moteur puissant de motivation. Si celle-ci est bénéfique à l’entreprise, elle est également importante pour le salarié. Aimer s’impliquer dans ses tâches permet de développer un sentiment d’accomplissement. Le travail a du sens, et le collaborateur s’y épanouit.

5. Garantir le développement personnel et professionnel.

Se sentir bien et heureux dans son travail offre aux salariés des opportunités de montée en compétence, de découverte d’autres territoires professionnels, et de réussite de carrière. Les reconnaissances vécues au sein du travail participent plus globalement au bien-être des individus.

6. Améliorer l’équilibre travail-vie personnelle.

Se sentir bien dans ce que l’on fait et dans la manière de le faire dans son entreprise contribue à déminer les éventuelles tensions entre vie professionnelle et vie privée. Plus à l’aise vis-à-vis de son travail, un collaborateur n’aura pas de difficulté à rentrer plus tôt chez lui ou arriver plus tard à son travail le matin, afin de bien gérer ses affaires personnelles. De même, il absorbe sans souci un surcroît de travail, dans une relation harmonieuse entre travail et vie intime.

Les six avantages du bonheur au travail pour les employeurs

L’entreprise a bien évidemment des retours très positifs si elle met en œuvre des efforts pour développer le bonheur au travail.

1. L’amélioration de la productivité.

Se sentir bien dans ses fonctions induit une envie de travailler plus importante. Les freins à la motivation — climat négatif, manque de considération, absence de reconnaissance, management toxique, etc. — étant levés, le salarié cherchera et trouvera du plaisir dans ce qu’il fait.

2. Un climat de travail positif.

Là où les salariés sont « heureux », les tensions diminuent. Un climat de travail positif suscite l’envie de travailler ensemble dans une double ambition : pour soi-même et pour le bien de son entreprise.

3. Une réduction des coûts liés à l’absentéisme.

Un personnel bien dans sa peau et dans ses tâches est moins susceptible de prendre des arrêts intempestifs. Pas de démotivation, moins de maladies psychosomatiques aboutissent immanquablement à un présentéisme optimal.

4. L’attraction et la rétention des talents.

Une entreprise qui est vue comme un lieu où le bien-être est prioritaire attire et retient les meilleurs talents. Les programmes de bien-être au travail et les initiatives de bonheur au travail réduisent en effet le turn-over et attirent des professionnels de qualité, notamment les jeunes talents en quête d’une aventure professionnelle agréable.

5. Le renforcement de l’image de marque.

Une entreprise reconnue pour sa préoccupation envers le bonheur de ses employés bénéficie d’une meilleure réputation publique et d’une marque employeur positive. Cela peut influencer positivement la perception des clients, des investisseurs et d’autres parties prenantes, créant une marque plus forte et plus attractive.

6. Un plus en matière d’Innovation et de créativité.

Des salariés heureux et satisfaits ont tendance à être plus ouverts à l’innovation et à la créativité. Débarrassés des problèmes que posent des ambiances de travail difficiles et des taches apparaissant peu intéressantes, ils ont tout loisir de laisser leur créativité s’exprimer. Au profit de l’entreprise qui pourra devenir plus innovante. 

9 idées pour améliorer le bonheur au travail de vos salariés

On le voit, le bonheur au travail est un facteur important dans la réussite d’une entreprise. Il favorise non seulement une meilleure productivité, mais aussi un climat de travail positif qui attire et retient les talents. Parmi les nombreuses mesures que vous pouvez mettre en œuvre rapidement, en voici neuf parmi les plus efficaces pour améliorer le bonheur au travail de vos collaborateurs.

1 - Créer ou développer un environnement de travail stimulant

Le cadre influe directement sur l’humeur et la motivation. Créer un espace de travail agréable et bien équipé est d’abord un signal envoyé à vos collaborateurs : ils comprendront l’intérêt que porte l’entreprise à leur bonheur et leur bien-être. Travailler avec des outils récents, dans des bureaux clairs et modernes, profiter d’espaces de repos et de détente peut augmenter le plaisir et la motivation au travail.

2 - Mettre en place d’un climat de travail bienveillant

L’entreprise peut contribuer à organiser des rencontres plus ou moins informelles entre les salariés. Ainsi la pratique de déjeuners d’équipe, des locaux permettant de se retrouver pour des activités de détente ensemble, l’organisation régulière d’afterworks en dehors des locaux de l’entreprise, ou encore d’activités collectives et ludiques comme le bowling ou un escape game… tout cela renforce la cohésion des équipes, permet aux salariés de mieux se connaître et de mieux s’apprécier.

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3 - Organiser une vraie flexibilité des horaires

Offrir des horaires flexibles ou la possibilité de télétravail peut considérablement améliorer l’équilibre travail-vie privée des employés. On sait que préserver celui-ci est devenu fondamental chez de nombreux salariés. Arriver plus tard, partir plus tôt, avoir une belle latitude pour prendre des congés, bénéficier de télétravail plus ou moins à la carte sont des moyens pour les salariés de mieux gérer leur vie. Ne croyez pas que cela fera diminuer leur implication ou leur temps de travail. Au contraire, une politique qui repose sur la confiance et l’écoute des attentes est porteuse de plus de satisfaction. Elle conduit à une meilleure implication dans son travail.

4 - Œuvrer pour la santé et le bien-être des salariés

Bien dans son corps, bien dans sa tête. Aider vos collaborateurs à pratiquer des activités physiques pendant leur journée de travail est une initiative particulièrement payante. Vous verrez réduire le nombre de congés maladie et augmenter la motivation de votre personnel. Pour cela, plusieurs solutions : inciter financièrement à des abonnements à une salle de sports ou, mieux, organiser en interne des ateliers sportifs, de yoga ou des sessions de bien-être. En proposant sur place de telles activités, celles-ci seront largement suivies, et vous pourrez les adapter précisément aux attentes et aux besoins.

5 - Aider à gérer le stress au travail

Il n’est pas facile de savoir comment vivre avec le stress. Or, cette tension à la fois positive ou délétère, selon ses causes, peut être un véritable facteur de mal-être. Apprendre à gérer et à faire avec le stress, voire à le refuser lorsqu’il est trop perturbant, peut s’apprendre. Vos salariés seront heureux de participer à des ateliers de gestion du stress qui participeront à une ambiance de travail plus posée et sereine.

6 - Assurer une autonomie dans le travail à chaque salarié

Parmi les facteurs d’une perte de sens du travail, l’absence d’autonomie est en tête. Rien d’étonnant, le salarié ne se sentant pas considéré comme une personne responsable. Il est nécessaire de travailler à rendre à chaque fonction une indépendance et une latitude suffisantes pour augmenter le sentiment d’empowerment de vos collaborateurs. Au-delà de la motivation seule, cela encourage également l’innovation et la créativité.

7 - Favoriser la reconnaissance et les récompenses

Mettre en place un système de reconnaissance qui valorise les contributions individuelles et d’équipe améliore sensiblement le sentiment de satisfaction et de valorisation des employés. Du mot de remerciement du manager aux félicitations dans des réunions formelles, des bonus, des promotions, aux augmentations et promotions, tout doit être mis en œuvre pour montrer l’importance des actions de vos collaborateurs. 

8 - Garantir une évolution de carrière dans l’entreprise

Favoriser la mobilité interne, offrir régulièrement des opportunités de formation et de développement de carrière est une politique qui réponde aux aspirations des employés et alimente leur motivation. Cela montre également l’engagement de l’employeur envers leurs employés. 

9 - Mettre en place une communication fluide et transparente

Maintenir une communication ouverte et honnête entre la direction et les collaborateurs permet de développer un climat de confiance et de sécurité. Organiser des réunions régulières où les employés peuvent exprimer leurs opinions et être écoutés renforce leur sentiment d’être considérés.

5 étapes pour développer le bonheur au travail des collaborateurs

Le bonheur au travail est un facteur clé non seulement pour la satisfaction des employés, mais aussi pour la performance globale d’une entreprise. Voici cinq étapes essentielles pour développer le bonheur au travail, chacune intégrant des pratiques et des outils concrets pour mesurer et améliorer le bien-être des collaborateurs.

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1 - Évaluer le niveau de « bonheur » actuel

Avant de prendre des mesures concrètes concernant le bonheur au travail de vos collaborateurs, il est absolument indispensable de connaître leur état de bien ou de mal-être et d’écouter leurs attentes. Un état des lieux sérieux doit donc être mené. Du fait de la proximité du bonheur au travail avec la qualité et les conditions de vie au travail, vous pouvez adopter une stratégie commune. Utilisez les outils à votre disposition :

 

  • Des outils objectifs, principalement fournis par les RH : taux d’absentéisme et son évolution, turn-over, difficultés ou non à recruter de nouveaux collaborateurs.
  • Des outils déjà inscrits dans les procédures de l’entreprise : l’entretien annuel entre le collaborateur et son manager peut par exemple donner l’occasion d’un échange spontané sur les problèmes ressentis par le salarié et par ses attentes. L’entretien professionnel, concernant les questions de formation, pourra également être un support intéressant. Cette partie des entretiens sera extraite de chaque entretien pour donner une version compilée et anonymisée des soucis rencontrés par les salariés.
  • Enfin, un questionnaire annuel, ou plusieurs, peuvent être soumis aux salariés. Des questions spécifiques à tout ce qui concerne le bonheur au travail seront posées, inspirées des relevés des entretiens annuels. Les réponses seront anonymes pour garantir l’absence d’un biais.

2 - Définir des objectifs clairs

 À partir des données recueillies et analysées précédemment, une liste des objectifs d’amélioration sera établie

 

Il est nécessaire à cette étape d’intégrer les salariés au programme. Ce n’est en effet pas au seul employeur de définir les grands objectifs visant à leur bonheur au travail. Il s’agit au contraire d’un travail collectif, qui aboutira à des compromis permettant d’entendre l’intérêt de toutes les parties prenantes.

 

Dans cette perspective, il est indispensable de mettre en place un groupe ou un comité de suivi, composé de représentants du personnel — ce peuvent être des membres du CSE, des syndicats, ou également des salariés volontaires —, de la direction et des ressources humaines. Ce groupe co-présidé par un salarié et un membre des RH mènera le suivi du travail.

 

La première étape consiste à prioriser les objectifs : quelles sont les problématiques et les attentes majeures des salariés ? Un calendrier prévisionnel peut être déterminé, pour planifier les points à améliorer sur une durée pluriannuelle. 

3 - Édifier un plan d’action solide

C’est le comité de suivi qui détermine le plan d’action à partir des objectifs prioritaires. Face à chaque objectif, une ou plusieurs mesures, ainsi qu’un indicateur pour mesurer la progression vers son atteinte.

 

Les mesures à proposer sont de tous ordres : 

  • des plus ambitieuses, nécessitant un changement dans l’organisation du travail, et/ou une formation des managers par exemple,
  • aux plus simples comme la mise en place d’incitations à la pratique d’une activité physique.

 

L’essentiel est que ces mesures soient réalisables, entrent dans un budget prévu et soient rapidement mises en œuvre. 

4 - Mettre en œuvre le plan d’action

Avant la mise en œuvre effective du plan de bonheur au travail, celui-ci doit être présenté aux salariés. Plusieurs actions seront menées à cet égard :

 

  • Une présentation du plan d’action devant l’ensemble des salariés, lors d’une réunion solennelle. Il s’agit de montrer à tous l’importance du plan et l’implication de l’entreprise. La réunion permet de présenter les grands axes et les principales mesures, et laisse un temps d’échange afin que les salariés puissent poser des questions sans tabou.

 

  • Cette présentation peut ensuite être reproduite avec plus de détails dans chaque réunion d’équipe ou de services. Le manager est là pour pointer tous les impacts des mesures pour l’équipe, pour en expliciter les détails, et pour répondre à toutes les questions de son équipe.

 

  • Enfin, un document détaillant les mesures et la manière dont elles sont mises en œuvre sera remis à l’ensemble des salariés. Ce peut être un document officiel, ou un résumé pratique.

 

  • Un référent Bonheur au travail sera désigné (ou volontaire). Toutes les remontées de la part des salariés et les questions pratiques seront traitées avec lui. 

5 - Implémenter un suivi régulier

Enfin, s’agissant d’une procédure progressive, visant à améliorer progressivement des situations, un suivi régulier des actions et de leurs impacts est nécessaire. Les indicateurs seront analysés chaque année. Les évaluations annuelles, les questionnaires et les données RH feront l’objet régulièrement d’une synthèse. LE comité de suivi se réunira à la suite de cette révision annuelle pour : 

 

  • Modifier certaines mesures qui n’auraient pas suffisamment porté leurs fruits
  • Annuler certaines mesures manifestement inefficaces,
  • Proposer de nouvelles mesures,
  • Proposer de nouveaux objectifs.