Les cinq avantages sociaux des salariés les plus populaires

À la recherche d’un emploi, un candidat postule à de nombreuses offres, en considérant l’intérêt du travail, le statut proposé, CDD ou CDI ou indépendant, et le salaire. Mais très souvent, il compare aussi les éventuels bonus dont il pourrait bénéficier.

Quels sont ces avantages sociaux ? Présentent ils un intérêt pour l’employeur ?

Nous allons vous aider à démêler le fil de ces questions.

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Qu’appelle-t-on avantages sociaux ?

En contrepartie de son travail en entreprise, un collaborateur reçoit un salaire. Mais il bénéficie également d’un certain nombre de « rémunérations » complémentaires, sous forme de revenus ou de rétributions en nature. Tout ce qui n’est pas du salaire est considéré comme un avantage social.

Certains de ces éléments délivrés aux salariés en sus de leur revenus sont une obligation légale : l’employeur est tenu par exemple de verser des congés payés. Mais une fois l’obligation légale mise en œuvre, libre à lui d’aller au-delà. Certaines sociétés proposent ainsi 6,7 voire 8 semaines de congés à leurs salariés, au lieu des 5 prévues dans le Code du travail.

Pourquoi distribuer des avantages sociaux en entreprise ?

On l’a vu, un certain nombre d’avantages sont devenus obligatoires et doivent s’inscrire dans la politique RH. Lois et règlements issus de réflexions de longue date, de grandes batailles entre syndicats et pouvoirs publics, ou venant réparer certaines injustices, s’appliquent aux sociétés. Parmi ces mesures figurant dans le contrat de travail, l’employeur a toute latitude d’être plutôt généreux ou d’appliquer les textes a minima.

Mais il existe d’autres possibilités d’améliorer le quotidien ou le confort des salariés, de manière totalement volontaire.

De fait, mettre en place une politique d’avantages d’entreprise peut avoir un effet très bénéfique sur l’engagement du personnel.

Cela permet d’attirer plus facilement les talents ; à travail et salaire égaux, il est plus intéressant de choisir le poste aux à-côtés prometteurs.

Des avantages sociaux conséquents manifestent la préoccupation de la direction pour le bien-être du personnel. En retour, ils fidélisent ce dernier qui a tout à perdre en quittant l’entreprise.

Cela bénéficie à la qualité de la marque employeur.

De plus, quand ces avantages sont orientés vers le bien-être collectif des salariés, ils participent à une meilleure motivation et à un engagement fort de leur part : il est démontré qu’une bonne qualité de vie au travail favorise l’engagement des salariés.

En prime, cette meilleure qualité de vie permet de réduire l’absentéisme et d’améliorer la productivité.

Enfin, une politique d’avantages salariaux bien pensée peut conduire à certaines déductions fiscales.

Les avantages sociaux obligatoires

Qu’en est-il tout d’abord des avantages obligatoires ? Ils sont nombreux et présentent une charge conséquente pour l’employeur. Parmi les plus importants :

  • Les congés payés. Le régime normal est de 2,5 jours de congés payés par mois. Mais rien n’empêche de proposer un montant supérieur : la remise en cause du travail, le besoin d’inventer de nouvelles formes d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle favorisent les entreprises généreuses sur ce point.
  • L’entreprise est tenue de payer des indemnités liées aux accidents du travail.
  • Elle doit prendre en charge au moins 50 % des frais de transport public. Certaines sociétés vont jusqu’à 100 %, d’autres proposent des indemnités pour l’achat ou l’utilisation d’un vélo, etc.
  • Depuis 2013, l’employeur privé est tenu de proposer une couverture complémentaire de santé que le salarié est dans l’obligation d’accepter. Selon l’assurance complémentaire choisie, le remboursement des frais médicaux est plus ou moins intéressant. De plus, l’entreprise peut prendre à sa charge tout ou partie des cotisations.
  • Enfin, toute société de 50 salariés ou plus doit mettre en place un mécanisme de participation aux bénéfices. Celui-ci peut être plus ou moins généreux. On notera que les entreprises plus petites sont autorisées à le mettre en place de manière volontaire.

Les avantages sociaux facultatifs : comment les choisir ?

Avant de présenter de nouveaux avantages aux salariés, il est indispensable d’en anticiper les conséquences éventuelles. Cela vous permettra d’opérer les choix les plus judicieux pour l’entreprise dans une large palette de possibilités, entre avantages collectifs et individuels.

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Identifier les avantages d’entreprise les plus rentables pour votre activité

Mettre en place une mesure généreuse qui rate sa cible serait très préjudiciable à la société : une incompréhension, pouvant aller jusqu’à une image détériorée de la direction, combinée à des dépenses inutiles.

C’est pourquoi il faut anticiper et connaître les attentes de vos salariés en la matière.

Si celles-ci sont fortes, elles transparaissent dans les réunions du Comité social et économique (CSE) de l’entreprise.

Il est intéressant cependant, avec l’accord du CSE, de proposer une consultation de l’ensemble du personnel pour connaître en détail les mesures qui seraient les plus appréciées. Sous couvert de l’organe de représentation des salariés, vous pourrez précisément évaluer leurs demandes. Et montrer une nouvelle fois l’importance que vous accordez à ces questions.

Sécurisez la passation du questionnaire et garantissez l’anonymat des réponses, afin que chaque salarié puisse se sentir libre.

Dans le cœur du questionnaire, vous pouvez inclure une liste de mesures potentielles en indiquant leur coût pour l’entreprise. Ainsi le personnel pourra se prononcer en toute connaissance de cause, et vous aurez fait preuve de la plus grande transparence.

Soyez attentif à communiquer les résultats de la consultation à l’ensemble de l’entreprise. Que ce soit en CSE ou dans une instance paritaire mise en place pour l’occasion, des échanges doivent alors être organisés pour déterminer la ou les mesures à prioriser.

Les avantages collectifs : les 5 les plus fédérateurs

Rien de tel que de donner à tous l’accès à de nouveaux avantages pour consolider l’esprit d’équipe. La liste des avantages possibles en entreprise est très fournie. Voici les cinq thématiques les plus porteuses en la matière.

1 – Le salaire

Une entreprise florissante peut se permettre de partager une partie de ses bénéfices avec ses employés.

La méthode la plus simple est la distribution de primes. Cela peut se faire de façon exceptionnelle lorsque les bénéfices sont importants, ou pour certaines occasions bien identifiées : départ à la retraite, naissance, mariage, vacances…

L’intéressement est un mécanisme d’épargne salariale qui dépend des résultats de l’entreprise et de ses performances. Tout est défini dans un accord négocié avec les représentants du personnel : montant du bénéfice minimum qui le déclenche, atteinte d’objectifs et d’indicateurs préalablement définis.

2 – Le temps

Second levier fondamental, le temps de travail a été fortement bousculé par l’épidémie de COVID. De nombreux salariés demandent plus de souplesse et de liberté. C’est ce que vous pouvez leur proposer :

  • Des congés supplémentaires : à l’occasion d’événements (déménagements, mariages, naissances…), du fait de l’ancienneté, ou pour tous les salariés chaque année.
  • Un aménagement du temps de travail pour tout le personnel, en négociant un accord de télétravail.
  • La mise en place d’un compte épargne-temps : chaque salarié cumule des droits à congé rémunéré ou bénéficie d’une rémunération immédiate ou différée, en contrepartie de congés non pris.

3 – Le bien-être et la qualité de vie au travail

Parmi les avantages sociaux les plus utiles pour la vie de l’entreprise, on compte la mise en place d’ateliers de bien-être et de formations permettant d’atteindre un climat social optimal.

N’hésitez pas à proposer des sessions destinées à renforcer la bonne santé des salariés : comment travailler dans des postures évitant la survenue de troubles musculosquelettiques, savoir gérer son stress ou encore lutter contre le harcèlement au travail.

La condition physique est essentielle pour conserver motivation et santé. C’est pourquoi votre personnel appréciera de se voir offrir des séances de yoga, de sport ou des massages au bureau.

4 – La vie quotidienne

Travailler dans une entreprise présente un certain nombre de contraintes qu’un employeur à l’écoute peut chercher à adoucir.

  • La remise de Tickets restaurant dans les entreprises sans cantine est une solution très appréciée. Le montant maximum est fixé à 25 euros par ticket, l’employeur en finançant une partie.
  • L’entreprise peut proposer des CESU ou chèques emplois services universels : en l’absence du salarié à domicile, le CESU est idéal pour payer les services de garde d’enfants, le ménage, l’accompagnement d’une personne âgée…
  • Le transport peut vite devenir un casse-tête. Le coût des carburants a explosé, les transports publics ont également subi de fortes augmentations. Le financement par l’entreprise de cartes de transports publics, l’aide à l’achat de vélos électriques ou leur libre disposition sont des initiatives qui font sens.

5 – Les loisirs et la consommation

Dernière catégorie d’avantages sociaux très populaires : financer des activités de loisirs en dehors du travail.

Très faciles à mettre en œuvre, ces solutions reposent sur des cartes cadeaux, des chèques (vacances, culture), des bons d’achat, mais aussi des entrées de cinéma à tarif réduit ou des abonnements à des plateformes de streaming ou à des journaux à petits prix.

Les avantages individuels : plus compliqués

La difficulté de proposer des avantages ciblés réside dans la perception qu’en auront celles et ceux qui ne sont pas concernés. Il est donc indispensable d’agir avec discernement, en justifiant ces mesures en toute transparence.

  • Elles peuvent concerner des collaborateurs dont la fonction nécessite des déplacements fréquents : véhicule de fonction, place de parking attribuée, carte essence…
  • La mise à disposition d’un téléphone portable avec forfait peut se concevoir pour des salariés en mobilité qui doivent pouvoir être joints à tout moment.
  • Il existe de bonnes raisons d’attribuer à certains salariés un bureau individuel ou un équipement informatique haut de gamme. Cependant, cela risque de générer de la jalousie et doit donc être géré avec beaucoup de tact.

Les avantages sociaux nécessitent-ils des critères d’attribution spécifiques ?

En matière d’avantages collectifs, il convient de n’introduire aucune discrimination entre les salariés.

Pour autant, des règles simples peuvent être mises en place : les avantages sont à destination de salariés avec x mois ou 1 an d’ancienneté, ou qui sont en CDI par exemple.

D’autres critères peuvent être bien acceptés, comme ceux concernant les salaires : plus le collaborateur a un salaire important, moins le montant des chèques, cadeaux ou autres, est élevé. On introduit ainsi une notion de justice sociale qui, le plus souvent, est bien vécue.

Certains avantages sont, de fait, réservés à des cas spécifiques : des cadeaux de Noël aux salariés avec enfants ; les financements de mobilité à ceux qui habitent à plus de X minutes à pied de l’établissement, etc.

Quant aux avantages d’entreprise individuels, ils sont par définition spécifiques. Il est quand même conseillé, dans la mesure du possible, d’accorder des prestations identiques à des salariés de poste équivalent.

Combien coûtent les avantages sociaux à l’entreprise ?

Avant toute ouverture d’un nouvel avantage, l’employeur doit en étudier très précisément le coût, mais également les conséquences positives attendues sur la motivation des salariés, ainsi que la fiscalité qui s’y applique.

En effet, de nombreuses exonérations partielles de charges s’appliquent sur certaines solutions : les Tickets-restaurant, les chèques vacances, les aides à la mobilité par exemple seront proportionnellement beaucoup moins chères que le tarif annoncé.

Une fois les calculs effectués, optez pour les avantages parmi les plus plébiscités par le personnel : il est plus rentable de n’en offrir qu’un seul auquel tous adhéreront plutôt que plusieurs moins coûteux et peu attractifs !

N’oubliez pas d’évaluer votre politique d’avantages sociaux

Un dernier conseil : après une année de mise en œuvre de tel ou tel avantage, n’oubliez pas d’en évaluer la pertinence.

Le calcul n’est pas compliqué à effectuer : le climat social s’est-il amélioré ? La motivation a-t-elle globalement commencé à progresser ? Avez-vous eu des retours positifs de vos salariés ?

 Si vous pouvez répondre par l’affirmative à une seule de ces questions, cela vaut validation. Par contre, si rien ne vous semble avoir bougé, peut-être est-il opportun de réfléchir à d’autres avantages…

En effet, de nombreuses exonérations partielles de charges s’appliquent sur certaines solutions : les Tickets-restaurant, les chèques vacances, les aides à la mobilité par exemple seront proportionnellement beaucoup moins chères que le tarif annoncé.

Une fois les calculs effectués, optez pour les avantages parmi les plus plébiscités par le personnel : il est plus rentable de n’en offrir qu’un seul auquel tous adhéreront plutôt que plusieurs moins coûteux et peu attractifs !